Notre récente conférence musicale organisée autour de Noël Rosa était pour le moins prémonitoire. Car on y a évoqué Vila Isabel, le quartier carioca où est né en 1910 le célèbre compositeur brésilien. Or, c’est justement l’école de samba dont le nom est un hommage à ce lieu mythique qui vient de remporter, mercredi dernier, le Carnaval de Rio.

En chantant la puissance du Brésil en tant que grenier du monde, la belle allégorie de « Vila Isabel » se développe essentiellement autour de la lutte des hommes et des animaux contre la faim, mettant en relief le travail rude et méritant des agriculteurs.

Dans cet extrait du défilé présenté sur YouTube, un énorme tatou de 15m de longueur et 10 m de hauteur met l’accent sur la menace d’extinction qui pèse sur cette espèce animale. Six arbres secs accentuent le poids de la mort dans la nature. S’ensuivent des fantaisies de chenilles et d’insectes, criquets, fourmis, sauterelles, capables de décimer rapidement les plantations cultivées pendant si longtemps. L’Aile des Bahianaises représente des coccinelles aux magnifiques couleurs, qui nettoient les plantes de leurs parasites. Les semences en germination, mises inlassablement en terre par les agriculteurs, relancent la vie dans ce cycle éternel de mort et de renaissance.

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