Tous les Reverdy ne s’appellent pas Pierre…

Dans le langage courant, l’adjectif « surréaliste » est souvent utilisé pour qualifier une situation déconcertante, insensée, absurde, bizarre, déroutante,…

Peu de rapport, donc, avec le Surréalisme, ce mouvement riche, imaginatif, provocateur et généreux dont le poète Pierre Reverdy – ami de Guillaume Apollinaire, André Breton, Tristan Tzara, Magritte, Picasso, Braque, Matisse,… – est l’un des inspirateurs.

 

(René Magritte, L’oasis)

 

Cette dérive du langage, d’habitude injuste et réductrice, a parfois ses raisons… Surtout lorsque des Reverdy deviennent acteurs de bien d’actes incongrus !

 

C’est ce qu’ont vécu récemment des étudiants de l’Université de Nice-Sophia Antipolis, à qui le Conseil général a refusé une salle pour l’organisation, dans le cadre d’un projet tuteuré, d’une Soirée festive autour de la culture brésilienne. La demande ayant été déposée fin Novembre, ce n’est qu’une quinzaine de jours avant la date du 9 Mars prévue pour leur évènement que l’annonce du refus inattendu est tombée sans la moindre explication cohérente qui la justifie…

L’énergie positive des jeunes organisateurs a su remplacer de justesse l’énorme déception qui couronnait le travail déjà accompli. L’analyse des comportements des « responsables » concernés, qu’il est préférable, par correction, de passer sous silence, leur a transmis à son tour un aperçu de la légèreté de certains êtres censés gérer le produit des impôts des collectivités.

 

Expérience somme toute enrichissante… qui n’a pas empêché ces étudiants de recréer dans un espace privé, avec leurs quelques quatre-vingt invités, la joie d’un pays qui prend cette année la place de la France en tant que cinquième puissance économique mondiale… Pas étonnant, sauraient-ils sans doute dire à l’unisson !