Et un, et deux, et trois…

21 ans que le Brésil attendait ça. 21 longues années que la Seleção n’avait pas battu la France. Pourtant des mégastars comme Romário, Rivaldo, Ronaldo, Roberto Carlos, Ronaldinho ou Kaká s’y sont essayés, mais les bleus ont fait mieux que résister depuis 1992, infligeant au Brésil des revers lors des deux dernières confrontations entre les deux sélections en phase finale de Coupe du Monde. Ce fut bien sûr en 1998 (la seule finale dont même les non-initiés connaissent le score…) et en 2006, en quarts-de-finale (1-0, avec la seule passe décisive de Zidane pour Henry en équipe de France). La bande à Zizou était ainsi devenue la « bête noire » des Auriverdes…jusqu’à ce 9 juin 2013, donc.

La ville de Porto Alegre – la bien nommée –  a vécu l’une de ses soirées les plus joyeuses en assistant à la victoire de la Seleção qui a rendu la valise (3-0) que la France lui avait donnée 15 ans (15 ans déjà !) plus tôt, en finale de la Coupe du Monde. Le SAV d’Oscar & Fred, et Lucas, les 3 buteurs, est net et sans bavure. Certes ce n’est qu’un match amical et d’aucuns diront qu’il vaut mieux en passer trois en Coupe du Monde que lors de ces matches de gala ; mais le symbole est fort et il mesure du chemin restant à parcourir pour l’équipe de France, à un an tout juste de la Copa do Mundo do Brasil. Didier Deschamps doit rapidement trouver la formule pour hisser des bleus sans génie au niveau des grandes puissances du foot mondial (que ne constitue même pas, à l’heure actuelle, le Brésil), car l’on doute que DD Gloria Gaynor « will survive » à une nouvelle déconvenue l’été prochain (si les bleus se qualifient !).

Des grands noms du foot vont justement se retrouver du 15 au 30 juin au Brésil, pour la 9ème édition de la Coupe des Confédérations, regroupant les champions continentaux des six confédérations de football ainsi que le champion du monde en titre (l’Espagne) et le pays organisateur (le Brésil). L’Espagne étant championne du monde et d’europe en titre, c’est le finaliste du dernier Euro, l’Italie, qui occupe la place attribuée à la Confédération européenne, aux côtés de l’Uruguay, du Mexique, du Japon, du Nigéria et…de Tahiti ! Pour cette répétition générale avant la Coupe du Monde, le Brésil aura à coeur de consolider son hégémonie dans la compétition, en essayant de remporter devant son public son 3ème trophée d’affilée – son 4ème au total – après les sacres de 1997, 2005 et 2009. Mais la Seleção aura déjà fort à faire pour se sortir de son groupe qui compte le Japon, le Mexique et l’Italie.

La ville de Brasília accueille samedi 15 juin le match d’ouverture opposant le Brésil au Japon, qui sont à l’heure actuelle les deux seuls pays qualifiés pour la prochaine Coupe du Monde. Belo Horizonte, Fortaleza, Rio de Janeiro, Recife et Salvador constituent les autres villes hôtes de la compétition. Mais tout le Brésil souhaite voir son équipe jouer au Maracanã (réinauguré le 2 juin 2013 à l’occasion d’un match amical contre l’Angleterre (2-2)) à Rio, ce qui ne sera possible que si les protégés de « Felipão » atteignent la finale. Une victoire en finale donnerait en plus l’occasion au Brésil de creuser l’écart avec…la France, deuxième nation au palmarès de la compétition avec 2 victoires (2001 et 2003). Pour les brésiliens, tous les moyens sont bons pour chambrer gentiment l’équipe de France, qui les a tant fait souffrir ces derniers temps. Mais attention, si ça continue, on fait revenir Zizou !!

 

 

Neymar entouré de deux bleus pâles