BRÉSIL : Les fantômes de la dictature

 

En cette année 2014 qui est à la fois l’année du Mondial et celle du cinquantième anniversaire du coup d’État militaire qui allait plonger le Brésil dans la dictature jusqu’en 1985…

… et avant de célébrer le football brésilien comme source de vie et de joie dans son pays…

… rappel de l’article paru dans le Courrier international du 7 mars 2013, du journaliste britannique Andrew Jennings, mettant l’accent sur les liens troubles entre José Maria Marin, président depuis 2012 de la Confédération brésilienne de football (CBF), et l’assassinat, en 1975, du célèbre journaliste brésilien Vladimir Herzog, dit Vlado.

 

 

 

Vladimir Herzog

 

 

Plus de lumière sur cette page noire de l’Histoire – attentat par excellence à la culture et à la liberté d’expression – devrait être apportée par la CNV (Commission nationale de la Vérité) en Mai 2014, donc le mois prochain.

 

 

 

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Courrier international

7 mars 2013

 

« Il y a neuf mois, Ricardo Teixeira, patron du football brésilien, accusé de corruption, démissionnait. Son successeur, José Maria Marin, pourrait avoir à répondre de bien pire, explique le journaliste britannique Andrew Jennings.

 

L’auteur

 

Andrew Jennings est un journaliste d’investigation écossais. Il a notamment beaucoup enquêté sur la Fifa et le CIO. Il a, entre autres, publié l’ouvrage Carton rouge (Presses de la Cité, 2006), sur les dessous de la Fifa, et anime son propre site Internet, Transparency in sport.

Pendant vingt-trois ans, Ricardo Teixeira a détourné des millions de dollars de la Fifa et de la Confédération brésilienne de football (CBF). Teixeira a été exclu des instances dirigeantes du football il y a neuf mois [il a démissionné le 12 mars 2012]. Mais le nouveau dirigeant de la CBF, José Maria Marin, 81 ans, ne serait-il pas pire que lui ? Il a sans doute largement trempé dans le pillage du football brésilien, sans pour autant avoir à son actif les vols commis durant des décennies par Tricky Ricky.

Sauf qu’il y a quelque chose qui n’a rien à voir avec le foot, quelque chose d’ignoble, qui a surgi du passé, de l’époque de la dictature militaire. La rage monte à São Paulo, des manifestations ont lieu devant le domicile de José Maria Marin, les journaux crient leur colère, il est accusé dans l’enceinte du Sénat d’avoir “du sang sur les mains”.

 

Qu’a-t-il donc fait ?

[Après leur coup d’Etat du 31 mars 1964], les généraux ont mis quatre ans pour accoucher d’une loi – devenue célèbre sous l’appellation d’Acte institutionnel numéro 5 [et pour abroger la Constitution de 1946]. Le Congrès a été mis en sommeil, la plupart des partis politiques interdits et les droits de l’homme oubliés. Dans la foulée, les généraux ont lâché leurs censeurs sur la presse, la musique, le cinéma et le théâtre. Sachant qu’ils ne pourraient se targuer d’aucune légitimité et qu’ils étaient en butte à la haine populaire, ils ont déclaré la guerre à leurs opposants. Et dans l’ombre ils menaient une guerre encore plus sale, l’opération Bandeirantes (Oban), dirigée par des responsables policiers et des militaires financés en secret par des hommes d’affaires ­brésiliens et des entreprises américaines qui versaient des primes pour éliminer les syndicalistes de leurs usines.

Ces nervis procédaient à des écoutes téléphoniques, enlevaient les opposants, interrogeaient, torturaient et assassinaient à volonté les prisonniers politiques. A São Paulo, ces escadrons de la mort étaient célèbres. En 1970, parmi les milliers de personnes ainsi arrêtées il y avait une étudiante de 22 ans, Dilma Rousseff [l’actuelle présidente du Brésil], qui militait dans un groupe clandestin de guérilla urbaine. Avant son procès, durant deux ans d’emprisonnement, elle a été torturée à São Paulo, à Rio et à Juiz de Fora. “Je me souviens de l’angoisse que j’éprouvais quand ma peau tremblait sous les chocs électriques, a-t-elle déclaré en 2011. De telles choses vous marquent pour le restant de votre vie.”

 

Député de São Paulo

 

En mars 1971, José Maria Marin – qui, bien des années plus tard, deviendra le patron du football brésilien – est élu au Congrès de l’Etat de São Paulo. Il appartient au parti Arena, une formation créée pour servir de paravent à la dictature. De temps à autre, Marin rencontre Sérgio Fleury [commissaire de police à São Paulo] dans les salons politiques ou les restaurants à la mode de São Paulo. Fleury est un sadique de grande envergure, un artiste de la torture. Prince de la douleur, il supervise les interrogatoires et gère un réseau de prisons privées installées dans des villas ou des fermes, où les prisonniers politiques sont détenus et torturés durant des jours et des jours. Beaucoup meurent – ou disparaissent sans laisser de traces.

“Après l’instauration de la dictature, il était devenu très dangereux d’être journaliste. J’étais parti six mois avant et m’étais installé à Londres, où je travaillais pour le service brésilien de la BBC, se souvient Nemércio Nogueira. Avec un collègue, nous avions insisté auprès de la BBC pour qu’elle fournisse un travail à notre ami et ancien collègue Vladimir Herzog. Vlado fut engagé en 1965. Il fit venir sa femme Clarice et ils eurent deux fils à Londres, Ivo et André.”

 

Faveurs des généraux

 

Vlado Herzog estimait sans doute que la dictature n’en avait plus pour longtemps. Toujours est-il qu’au bout de trois années passées à la BBC et après s’être formé à la production audiovisuelle, il est reparti avec sa famille au pays et a été nommé rédacteur en chef de la chaîne publique TV Cultura, ­ appartenant au gouvernement de l’Etat de São Paulo. Vlado n’était pas seulement un ancien reporter et producteur respecté de la BBC. Il était également diplômé en philosophie, documentariste à succès et professeur de journalisme à l’université de São Paulo.

Quant à Fleury et sa bande de sadiques, ils adoraient les dénonciations. Ils arrêtaient toutes les personnes soupçonnées d’être communistes et les torturaient pour leur extorquer des noms. En septembre 1975, Claudio Marques, petit fouille-merde commettant des papiers dans une feuille de chou distribuée gratuitement dans les boîtes aux lettres de São Paulo, fait tout pour gagner la faveur des généraux. Sérgio cherche des rouges ? Claudio en trouve. Il vient d’inaugurer une nouvelle rubrique, la “Chronique n° 1”. “Vous avez vu ce qu’ils ont passé hier soir sur TV Cultura ? Une émission sur ce rouge vietnamien, Hô Chi Minh !” Peu importe que l’émission ait été fournie par Visnews, de la BBC, “c’est la preuve que la chaîne de télé est passée sous le contrôle des rouges ! Mais que fait le gouvernement ?” Puis la campagne se déplace au niveau du Congrès. Le 9 octobre 1975, à l’Assemblée de São Paulo, le congressiste Wadih Helú, autre séide de la dictature, chauffe le public. Il siège sur les bancs de l’Arena, préside le club de foot des Corinthians et fournit des locaux discrets aux tortionnaires de Sérgio Fleury pour leurs interrogatoires clandestins.

Helú fait des révélations choquantes à ses collègues députés. Tenez-vous bien : le gouvernement de l’Etat vient juste d’inaugurer un nouveau réseau de tout-à-l’égout, mais les spectateurs de TV Cultura n’en ont rien su. La chaîne n’a pas envoyé d’équipe sur les lieux. “Cette absence ne nous a pas surpris, poursuit Helú d’un ton indigné, car nous lisons chaque semaine la ‘Chronique n° 1’ de Claudio Marques, qui dénonce l’infiltration de la télévision par des éléments subversifs.”

“Ils font du prosélytisme communiste pour la subversion, faisant de la chaîne, comme le dit Marques, ‘la TV Cultura vietnamienne de São Paulo’, financée par l’argent du peuple et trahissant notre gouvernement et notre patrie.”

C’est au tour du député de l’Arena José Maria Marin de prendre la parole. “Je trouve curieux que la presse évoque depuis si longtemps ce problème […] et que rien ne se passe, se plaint-il. Le problème n’est pas seulement ce qu’ils diffusent sur cette chaîne, mais le désordre qui est évoqué non seulement ici, mais aussi dans les milieux politiques, et que l’on discute dans presque tous les foyers de São Paulo.”

Il faut absolument faire quelque chose.

“J’en appelle au gouverneur de l’Etat, poursuit Marin : soit le courageux journaliste [Claudio Marques] a tort, soit il a raison. Ce qui ne peut plus durer, c’est le silence actuel, de la part tant du secrétaire à la Culture que du gouverneur. Des mesures sont plus que jamais nécessaires, afin de restaurer la sérénité […].” José Maria Marin vient de donner le feu vert à Sérgio Fleury et à ses barbouzes. Les jours de Vlado Herzog sont comptés. “A partir de ce moment-là, nous avons vécu dans l’œil du cyclone”, se souvient Paulo Markun, ami et collègue de Valdo. Huit jours plus tard, Markun était arrêté. “J’ai été torturé et j’ai avoué que j’étais membre du parti communiste.”

 

Interrogatoire

 

Au soir du 24 octobre, soit quinze jours après les divagations des députés Wadih Helú et José Maria Marin, les policiers déboulent à TV Cultura et tentent d’emmener Vlado. Ses collègues font remarquer qu’il est en train de terminer l’enregistrement du journal du soir et que si les policiers l’embarquent l’émission ne pourra être diffusée. Vlado s’engage donc à se rendre volontairement à la police le lendemain matin afin d’y être interrogé.

Le 25 octobre 1975, Vladimir Herzog, 38 ans, se fait accompagner par un collègue jusqu’à la porte du n° 921 de la Rua Tutóia, dans le quartier Paradiso de São Paulo, aujourd’hui le commissariat de police n° 36. Derrière les hauts murs gardés par des sentinelles en armes se trouve le siège de l’Oban. Vlado entre par la porte principale et décline au planton de service son nom, sa profession et le numéro de sa carte d’identité.

Après quelques minutes d’attente, on vient le chercher pour un interrogatoire. Une fois dans les locaux, on lui enjoint de se déshabiller et de revêtir la tenue de la prison. Dans la salle d’interrogatoire se trouvent deux autres détenus, la tête recouverte d’une cagoule noire. L’un d’eux, Rodolfo Konder, identifie aussitôt son ami : “En écartant un peu le bord de ma cagoule j’ai reconnu les chaussures, les mocassins noirs de Vlado.”

Vlado nie appartenir au Parti communiste (PCB). On fait sortir Konder et l’autre détenu. Peu après ils entendent les hurlements de Vlado soumis aux chocs électriques. “Les cris se sont poursuivis jusqu’à la fin de la matinée. Les décharges étaient si violentes que Vlado hurlait de douleur, raconte Konder. Ils avaient allumé la radio à plein volume pour couvrir les cris.”

“Environ une heure plus tard, ils m’ont emmené dans une autre pièce, où j’ai pu soulever ma cagoule et apercevoir Vlado. Le type qui l’interrogeait, un homme d’environ 35 ans, mince, musclé, avec une ancre tatouée sur le bras, me demanda de lui dire qu’il était inutile de résister, se souvient Konder. La tête dissimulée sous la cagoule, Vlado tremblait, il était hagard et nerveux. J’ai dû l’aider à rédiger des aveux dans lesquels il affirmait que je l’avais incité à adhérer au PCB, et où il livrait les noms d’autres membres du Parti.”

 

Assassinat

 

A ce moment-là, me raconte Ivo Herzog [le fils de Vladimir Herzog], “ils cessèrent de l’électrocuter et lui intimèrent de signer une déclaration. Il accepta, rédigea un texte puis, après réflexion, déchira le papier. Ils augmentèrent le voltage, il se remit à hurler et cela finit par le tuer.”

Sérgio Fleury était-il présent ? “Nous ne le savons pas, dit Ivo. Tout ce que je sais, c’est que Marin était prêt à mettre en danger la vie de mon père pour se faire bien voir des militaires.” Un peu plus tard dans la journée, les bourreaux ont rhabillé Herzog avec les vêtements avec lesquels il était arrivé, ils lui ont mis sa ceinture autour du cou, l’ont accrochée au barreau de sa cellule et ils ont photographié le corps, pour accréditer la thèse du suicide. Lorsque la nouvelle de la mort de Vladimir Herzog s’est répandue dans São Paulo, les journalistes sont descendus dans la rue. Cette tragédie faisait comprendre aux classes moyennes ce qui arrivait à leur pays. Peu à peu – et même s’il a fallu attendre encore une décennie avant d’en revenir à un semblant de démocratie –, la poigne de fer des militaires s’est desserrée. “L’assassinat d’Herzog a été le catalyseur du rétablissement progressif de la démocratie”, dira le rabbin Sobel [qui officiait dans la principale synagogue de São Paulo, à qui avait été remis le corps d’Herzog et qui avait noté les traces de torture avant l’incinération].

Le 7 octobre 1976, un an après sa violente attaque contre TV Cultura, José Maria Marin prononce un nouveau discours devant le Congrès de São Paulo. Une fois de plus, il se plaint. Mais pas des rouges, cette fois-ci. Il est choqué par le manque de respect que l’opinion témoigne à Sérgio Fleury.

Les phrases suivantes sont extraites du compte rendu officiel du discours de Marin. “Nous qui le connaissons intimement savons que c’est un homme exemplaire dans sa vie familiale, mais surtout qu’il accomplit ses devoirs de policier de la manière la plus admirable qui soit.”

“C’est pourquoi monsieur le président, avec la certitude de traduire le sentiment de toute la population de São Paulo, nous souhaitons faire part de notre fierté à compter le commissaire Sérgio Fleury dans les rangs de la police de São Paulo.”

Trois ans plus tard, les généraux ne prennent même pas la peine d’avertir José Maria Marin que l’étoile de son héros tortionnaire est en train de pâlir. Fleury est devenu encombrant. Il meurt dans un “accident” le 1er mars 1979. D’après la version officielle, il était ivre à bord de son yacht, il est tombé à l’eau et s’est noyé.

En novembre 2012, Paulo Maluf [l’ex-gouverneur de São Paulo], ancien ami des généraux, toujours proche de José Maria Marin et recherché par Interpol pour blanchiment d’argent, accueille avec indifférence le jugement selon lequel il a détourné 10,5 millions de dollars sur un contrat de construction de route à São Paulo. Pourquoi s’inquiéterait-il ? Il a aujourd’hui 81 ans, le gouvernement n’a aucune chance de récupérer son argent avant sa mort.

 

Mais on se souviendra de lui : comme du politicien sans doute le plus corrompu de l’histoire du Brésil ; et accessoirement pour une remarque faite au cours de sa campagne malheureuse lors de la présidentielle en 1989 : il s’était déclaré favorable à la peine de mort pour les violeurs qui assassinaient leurs victimes, ajoutant : “Si vous avez des besoins sexuels urgents, pas de problème. Violez, mais ne tuez pas !” Les généraux l’avaient fait maire de São Paulo en 1969 et Maluf s’employa aussitôt à piller l’argent public. Puis il se hissa sur le trône du gouverneur de l’Etat de São Paulo en 1979, fit de José Maria Marin son adjoint, qui le remplaça en 1982 [il resta dix mois gouverneur de São Paulo]. Comprenant qu’il ne ferait jamais fortune en politique, Marin se tourna alors vers le football et finit par être nommé président de la région de São Paulo au sein de la Confédération brésilienne de football.

 

De la politique au football Marin se débrouille si bien qu’il impressionne Ricardo Teixeira, lequel finit par le propulser à la vice-présidence de la CBF en 2008. Lorsque mes révélations sur les pots-de-vin perçus par Teixeira le contraignent à quitter la CBF (et la Fifa), en mars 2012, Marin apparaît comme le remplaçant idéal. Trois mois plus tard, le formidable reporter de football brésilien Juca Kfouri déniche le discours de Marin devant le Congrès de l’Etat de São Paulo en octobre 1975 au cours duquel il a dénoncé Vladimir Herzog. Kfouri tient Marin pour responsable de l’arrestation et de la mort du journaliste. Il rappelle également aux lecteurs le discours à peine croyable que Marin a prononcé un an plus tard à la gloire du tortionnaire Sérgio Fleury.

 

En novembre, Marin est interviewé à la télévision. Le reporter Fernando Rodrigues lui pose la “grande question” : “Il y a des gens qui pensent que certains discours très acides, très durs, que vous avez prononcés ont conduit à l’emprisonnement puis à la mort du journaliste Vladimir Herzog.” Marin : “Pure affabulation, pure et simple affabulation…”

 

Le 11 novembre 2012 à São Paulo, quelques centaines de manifestants, alertés par des articles parus dans les journaux locaux, se rassemblent devant le domicile de José Maria Marin, au n° 493 de la Rua Padre João Manoel, dans le quartier des Jardins, à l’angle d’Alameda Franca. Brandissant des banderoles, accompagnés de microphones et d’un camion sono, les manifestants chantent des chansons composées spécialement pour l’occasion, dont l’une demande : “Voyez le sale bilan de Marin : est-il… est-il une balance ?”

Parmi les protestataires se trouve Adriano Diogo, un membre du Parti des travailleurs, aujourd’hui dirigé par la présidente Dilma Rousseff. Agé de 63 ans, Diogo a lui aussi été arrêté et torturé par l’Oban en 1971 et emprisonné pendant deux ans. Adriano Diogo est représentant au Congrès de l’Etat de São Paulo, comme l’était José Maria Marin trente-sept ans auparavant lorsqu’il s’en prenait à TV Cultura. Mais le député Diogo, le 27 novembre 2012, chante une tout autre chanson à l’Assemblée : “Senhor Marin, le mouchard de la dictature, est responsable de l’emprisonnement et de la mort de Vladimir Herzog. Il a du sang sur les mains. Il n’est pas qualifié pour être le président de la CBF.”

 

Le 23 janvier 2013, un communiqué officiel tombe : “La Commission interaméricaine des droits de l’homme de l’Organisation des Etats américains va ouvrir une enquête sur la responsabilité de l’Etat dans la mort du journaliste Vladimir Herzog en 1975, pendant la dictature militaire (1964-1985).” José Maria Marin sera-t-il invité à témoigner devant les enquêteurs de la commission des droits de l’homme ? Révélera-t-il ce qu’il sait sur la mort de Vladimir Herzog ?

 

Le 30 mai 2013 se tiendra le 63e Congrès de la Fifa à l’île Maurice ; on attend des délégués qu’ils approuvent les “réformes” du président Sepp Blatter. Jugeront-ils opportun de traduire le délégué du Brésil, José Maria Marin, devant leur tout nouveau Comité d’éthique afin de déterminer l’opprobre que sa présence au Congrès jette sur leur organisation et le sport qu’elle représente ? »