A la recherche des quartiers perdus de Patrick Modiano

(1) La surprise d’octobre 2014 : Patrick Modiano est Prix Nobel !

 

2 octobre 2014, un roman … 9 octobre, un prix Nobel !

 

C’est par un témoignage personnel que va s’ouvrir cette chronique. En 2008, quand J. M. G. Le Clézio reçoit le prix Nobel, je suis ravi de ce choix (je m’en explique bientôt), mais j’ai un petit regret, une nostalgie — je choisis ce mot à dessein. Je comprenais bien pourquoi Le Clézio, l’un des plus grands écrivains français, avait pu recevoir ce prix prestigieux, mais je me disais avec regret que mon grand romancier français préféré, lui, ne l’aurait jamais… Je me trompais, heureusement ! En ce début du mois d’octobre 2014, j’ai pu constater que je n’étais pas seul à avoir eu ce sentiment vis-à-vis de Patrick Modiano.

 

Le Clézio, dès son premier roman, Le Procès-verbal, reçoit le prix Renaudot. Grosse réception critique. Il a 23 ans ; il est jeune, il est beau, et … Le Procès verbal est un chef d’œuvre absolu ! Je ne parle pas d’après des souvenirs anciens, je l’ai relu récemment — si cette rubrique a choisi pour titre : « Après relecture », ce n’est pas par hasard. C’était aussi un chef d’œuvre ambigu : était-il dans la mouvance de l’avant-garde de l’époque — qui s’appelait alors « Le nouveau roman » ? ou était-ce une attaque de biais contre le nouveau roman dont il moquait certaines règles ? En tout cas, la virtuosité de l’auteur pour, dans un même paragraphe, passer d’une vision rapprochée (au microscope) à une vision éloignée, cosmique (au télescope) était stupéfiante. La première partie de l’œuvre de Le Clézio était ainsi marquée du signe de la recherche littéraire, ce qu’on attend effectivement d’un « grand écrivain ». Puis Le Clézio a évolué. C’est un écrivain voyageur. Il a enseigné à l’étranger. Ses romans témoignent d’un grand nombre de lieux et d’expériences. Il a vécu au Mexique et il a traduit des textes mexicains traditionnels. La novella qui donne son titre a son dernier livre, Tempête (2014) nous conduit sur une île de la mer du Japon pour nous rendre sensibles à des drames universels. Bref, Le Clézio a une ouverture visible au monde, et on peut voir en lui un écrivain français (et mauricien) universaliste. Il avait donc bien les caractéristiques faisant de lui un nobélisable, puis un nobélisé.

 

Tout autre nous paraissait Patrick Modiano. Je ne le connais pas, je ne l’ai rencontré qu’une fois, à une séance de signatures à la Librairie Gallimard, boulevard Raspail à Paris, vers la Noël 1988 — avec ces indications géographico-historiques, voilà que je me mets à pasticher Modiano … il faut que j’arrête ! Je vais donc parler, non de la personne, mais de l’image que nous en avons — à travers ses livres qui nous semblent si autobiographiques — à travers ce que nous en dit la presse — à travers ses passages à la télévision où ses bafouillages, ses phrases jamais terminées sont célèbres. Mais ses maladresses verbales n’ont jamais découragé ses lecteurs, bien au contraire ! Dans ses interventions (disent certains commentateurs perplexes devant cette contradiction apparente), sa sincérité est telle que les spectateurs de ces émissions se précipitent dès le lendemain matin dans les librairies pour acheter les livres de l’écrivain, car il faut absolument le consoler de sa difficulté de vivre… C’est que Modiano a un important lectorat en France (j’insiste, en France) qu’il recrute aussi bien dans le grand public cultivé que dans une partie de la critique sophistiquée — j’ai bien écrit : « une partie », car il y a des critiques dont on serait surpris de partager les goûts, alors qu’on est ravi de se retrouver avec les mêmes choix artistiques que certains. Ainsi je vais prendre comme témoin une intervention de Nelly Kapriélian, excellente jeune critique du très branché magazine culturel Les Inrocks — « excellente critique », ça veut dire que je partage assez souvent ses choix… Le soir du jeudi 9 octobre 2014, elle était invitée pour présenter son premier roman, Le Manteau de Gréta Garbo (Grasset), à La Grande Librairie sur France-5, la seule émission littéraire télévisée diffusée à une heure de grande écoute. Je transcrits (approximativement) son intervention (évidemment improvisée, et l’oral n’est pas l’écrit) :

 

« Ce qui est extraordinaire … Moi aussi, je suis absolument ravie, ça a été une immense nouvelle aujourd’hui, parce que je pense que c’est enfin un Nobel pour de la pure littérature … c’est-à-dire, il n’a pas essayé de sauver le monde, il n’y a pas d’autres raisons qui seraient politique et qui font qu’on lui donnerait le Nobel … là c’est vraiment un vrai vrai grand écrivain », puis Nelly Kaprièlian enchaîne sur une présentation des thèmes du romancier, avec un insert : « Moi aussi [comme David Foenkinos, autre romancier présent sur le plateau], je suis une fan de Modiano. »

 

Par ses mots, par ses expressions, par son ton, la critique avait su dire l’émotion des lecteurs de Modiano qui rêvaient que leur admiration soit partagée par le monde entier grâce à un prix Nobel — mais qui étaient persuadés que cette consécration n’aurait jamais lieu.

 

Modiano, un écrivain « trop » français ?

 

Une première digression. Il y a une polémique autour de la désignation de Modiano. Cette polémique concerne la non-attribution de prix Nobel à des écrivains des États-Unis depuis Toni Morrisson en 1993. Celle-ci est le(la) seul(e) écrivain(e) américain(e) nobélisé(e) vivant(e), alors qu’un écrivain comme Philip Roth apparaît depuis longtemps comme un « nobélisable parfait » et que, derrière lui, il y a des auteurs de « grands romans américains » qui attendent, Thomas Pynchon, Don DeLillo … Ces polémistes américains s’étonnent qu’on donne le Nobel à un écrivain inconnu chez eux, et pas à leurs « grands écrivains » — alors qu’ils trustent (parfois abusivement) les prix Nobel de physique, de chimie, de médecine, d’économie … C’est justement là que la puissante et hégémonique culture états-unienne montre la limite de sa force de frappe. Dans le refus (la négligence ?) du jury Nobel de littérature d’attribuer son prix à un écrivain états-unien, on peut supposer — on peut, car des informations (ou des rumeurs) circulent — qu’il y a une condamnation implicite du comportement monopolistique états-unien. Si les lecteurs européens (français, suédois, …) cherchent à connaître les grands écrivains états-uniens, les États-Uniens se croient le droit d’ignorer les grands écrivains européens. Aujourd’hui, des écrivains européens (ainsi Ismail Kadaré, Milan Kundera, d’autres, j’ai ma short list personnelle) attendent le prix Nobel avec la même légitimité que Philip Roth. Leur comportement monopolistique fait des critiques-lecteurs états-uniens des provinciaux culturels incultes. Le jury Nobel sanctionne cet état de fait, et il a fait découvrir aux Français que les lecteurs suédois connaissaient leurs grands auteurs. Le Français lecteur de Modiano en est resté tout étourdi.    

 

Si les lecteurs de Modiano avait eu ce sentiment de l’incommunicabilité de son œuvre à l’étranger, c’est qu’il nous paraissait être un romancier trop français, intimiste, explorant sans cesse une mythologie personnelle. Un frère-écrivain qui nous embarque dans ses rêveries intimes, dans ses souvenirs d’enfance — et même dans une mémoire « précédant sa naissance », nous dit-il dans un des romans que je citerai dans les derniers paragraphes de cette chronique —, dans ses déambulations nocturnes dans les rues de Paris, souvent dans des quartiers bourgeois mornes, sans vie, avec peu de passants. Un héros (ou plutôt, un « anti-héros ») solitaire, rencontrant d’autres personnalités solitaires dans des bars presque vides, subissant des rencontres improbables avec des personnages inattendus — jeunes femmes sans attaches avouables — aventuriers à la poursuite d’affaires troubles — fantômes venus d’un lointain passé. Se créent alors des bandes hétérogènes qui provoquent des aventures mystérieuses. Je recopie le communiqué du jury Nobel :

 

Le prix Nobel de littérature pour l’année 2014 est attribué à l’écrivain français Patrick Modiano « pour cet art de la mémoire avec lequel il a fait surgir les destins les plus insaisissables et découvrir le monde vécu sous l’Occupation ».

 

C’est que, si Modiano a une mythologie personnelle, celle-ci est imbriquée dans la mémoire historique française et européenne. Des « souvenirs » de la Seconde Guerre mondiale, de l’Occupation, de la Shoah traversent continuellement son œuvre, mais aussi de la guerre d’Algérie ou de l’affaire Ben Barka. Sa géographie personnelle fait de Paris un haut lieu romanesque loin des clichés habituels sur la capitale. On devine donc que cet art intimiste contient suffisamment de grandeur, d’émotion et (pourquoi pas?) d’exotisme propre à toucher un large public amateur de romans originaux. Depuis longtemps, c’est acquis en France. On observe que le jury suédois a été touché. Il reste maintenant aux romans de Modiano à séduire les lecteurs des pays de langue anglaise …

 

Éloge d’une brièveté au long cours, la novella

 

Nous (c’est-à-dire les lecteurs français) lisons les livres de Modiano dès leurs sorties. Il paraissent tous les deux ans, à peu près. Ils sont courts. Souvent on peut les lire en une seule soirée — et croit-on que ce plaisir est bref ? Pas du tout ! Car, lorsqu’on vient de finir un nouveau livre de Modiano … on se précipite vers sa bibliothèque pour en relire un précédent ! C’est ce que j’avais cherché à écrire dans un tweet daté du 2 octobre 2014 au soir, jour de la sortie de Pour que tu ne te perdes pas dans le Quartier, en me limitant aux 140 caractères fatidiques de ce célèbre site de microblogging ! Lire Modiano, ce peut donc être une longue expérience, car après en avoir lu deux, pourquoi pas un troisième ? Je dois faire ici l’éloge de ce genre qui n’a pas de nom en français, sauf depuis le début de 2014, c’est-à-dire depuis la sortie du livre de Le Clézio que j’ai cité plus haut : la novella. La novella est un genre intermédiaire entre la nouvelle (en anglais : short story) et le roman (novel), et certains jurys littéraires décernent des prix spécifiques à ce genre.

 

Ce format serait-il spécifique aux Anglo-saxons — d’Au Cœur de ténèbres de Joseph Conrad au Vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway — et inconnu chez nous ? Pas du tout : selon la page Wikipedia anglaise, la littérature française connaît Candide de Voltaire, Le petit prince d’Antoine de Saint-Exupéry, Chéri de Colette. On peut ajouter des « récits » que l’édition française vend comme des « romans » : La Métamorphose de Kafka, ou les récits les plus célèbres de Stefan Zweig, Vingt quatre heures de vie d’une femme, Amok, La Confusion des sentiments, ou Les deux morts de Quinquin-La-Flotte de Jorge Amado. Une novella, c’est un roman (vendu seul, comme tel ! Et non au sein d’un recueil de nouvelles) suffisamment court pour qu’on puisse le lire en une (ou deux) soirée(s). C’est bien le cas de la plupart des livres de Modiano. Mais, je viens de le dire, quand on vient d’en lire un, un phénomène de « mémoire » à lieu : pas celui défini par le jury Nobel ! Celui créé par la lecture de la vraie littérature, et on retourne à un précédent… Mais, quand j’avais microblogué le 2 octobre, je n’avais pas imaginé qu’il aurait le Nobel une semaine plus tard.

 

Quelles premières lectures pour découvrir la mythologie de Patrick Modiano ?

 

L’attribution du prix Nobel à Patrick Modiano va lui amener de nouveaux lecteurs, et j’espère intéresser les visiteurs de ce site à ce grand romancier apparemment si discret et si secret, mais qui a su toucher de nombreux lecteurs français. Vous (lecteurs et lectrices du site Brasil Azur) avez sûrement lu divers articles à lui consacrés en ces premières semaines du mois d’octobre 2014. J’ai peur que bien des critiques soient restés à la surface de son œuvre, celle que j’ai brièvement décrite dans un paragraphe précédent. J’espère revenir dans une prochaine chronique sur l’art de lire Modiano, en me consacrant à quelques uns de ses livres. Il a écrit au moins 25 romans, et des livres illustrés, des livres pour enfant, des chansons, une pièce de théâtre, des scénarios…, mais je vais essayer de ne pas vous noyer sous une avalanche de titres. Je préfère me limiter à un petit nombre de livres, pour vous encourager à les lire, puis à les relire — vous vous rappelez ? ils sont courts, aussi relire « un Modiano » ne pose pas de problème de temps, et quand on relit un roman avec des clefs de lecture, on découvre de nouveaux plaisirs. Et ensuite, de temps en temps, partir à l’aventure vers d’autres romans, au hasard des curiosités.

 

Je ne suis pas absolument sûr de savoir dès maintenant quels livres je pourrais commenter, car la lecture de Modiano est toujours zigzagante — après un livre, on se précipite sur un autre roman, pas toujours celui qu’on a prévu initialement… Je crois que je ne pourrais pas ne pas commenter ses trois premiers livres, sa formidable, délirante et si provocatrice « trilogie de l’Occupation » écrite par un « jeune homme en colère » : La Place de l’étoile, La Ronde de nuit, Les Boulevards de ceinture (1968-1972) — trilogie si éloignée de ce qu’on appelle aujourd’hui la « petite musique modianesque », mais pas toujours facile à interpréter tant les références historiques y sont nombreuses et paradoxales.

 

Aussi pour ceux qui veulent découvrir son œuvre, il vaut sans doute mieux commencer par son enquête policière menée par un amnésique vers un passé que je ne veux pas dévoiler ici, Rue des boutique obscures (le prix Goncourt de 1978), en l’associant à Villa triste (1975), où se mêlent personnages burlesques — dans l’adaptation cinématographique, Le Parfum d’Yvonne, la « Reine des belges » est joué(e) par Jean-Pierre Marielle — et figures troubles (la guerre d’Algérie est en arrière plan). Pour bien des auteurs, son « grand livre », celui qui est le mieux reconnu à l’étranger, c’est le beau et profond Dora Bruder (1997), où il revient avec compassion sur la mémoire de la Shoah : en trente ans, la mémoire de l’ancien provocateur de La Place de l’étoile à bien changé ! C’est qu’il a fait évoluer sa façon de voir l’histoire de ses parents …

 

… car les livres de Modiano ont toujours un énorme arrière-plan autobiographique — mais il faut savoir que l’écrivain est aussi un grand imaginatif, et que bien de ses histoires, si on sait les lire, sont des récits fantastiques qui nous font plonger, non dans L’Histoire, mais dans l’esprit bouillonnant d’un écrivain marqué par une enfance étrange et triste, souvent racontée par ses commentateurs. Des parents dont la rencontre pendant la guerre était improbable : une mère belge flamande, L(o)uisa, actrice ayant joué d’assez nombreux petits rôles entre 1939 et 1983 ;  un père, Alberto, lui-même fils d’un Juif d’origine italienne, pratiquant d’étranges activités, trafics divers, marché noir, et surtout : se cacher des rafles, et survivre, car « Aldo » est clandestin et sans papiers, échappé (de justesse, deux fois) à l’arrestation pendant l’Occupation. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les deux parents avaient des fréquentations « troubles » : producteurs de la Continental, hommes d’affaire véreux, artistes à succès plus ou moins éphémères, aristocrates déchus, nazis et autres gestapistes, ou « collaborateurs », gigolos, voleurs …, bref, des « aventuriers », et il n’est pas besoin que tout cela soit historiquement attesté pour en faire du gibier pour romanciers !

Le père est absent, la mère a « un cœur sec ». Ces parents ne s’occupent guère de l’enfant qui, de gardiens en pensions, va vivre une enfance, sinon malheureuse, du moins triste — enfant mal aimé, et parfois mal nourri, avec pour seul compagnon de jeu son petit frère Rudy, qui meurt (de leucémie ?) avant ses dix ans. Ces drames vont marquer le jeune Patrick. C’est sans doute à partir de ces deuils intimes que va se déployer un imaginaire qui plonge dans l’enfance, et dans ce qu’il sait (ou invente) de la vie de ses parents. C’est pourquoi sa brève autobiographie, Un pedigree (2004), qui est (apparemment) très factuelle, est considérée comme un livre majeur qu’il faut lire. Mais je souhaite le mettre en parallèle avec Livret de famille (1977) où des « souvenirs » d’enfance, de jeunesse, de ses parents, me semblent donner lieu à un magnifique recueil d’histoires insolites, décalées (parfois burlesques) ou même fantastiques…

 

… et puisqu’on retrouve la « petite musique modianesque » dans son tout récent roman, Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier (octobre 2014), avec ses jeux sur la géographie de Paris et de sa banlieue, et avec sa poésie des noms de rues et des noms de personnes qui font perpétuellement revivre des sensations de « déjà vu », pourquoi ne pas l’associer à son Quartier perdu de 1984 ? Comme Marcel Proust, Marguerite Duras ou Jean Giono (je me limite à de très célèbres écrivains français du XXe siècle), Patrick Modiano fait partie de ces écrivains rares,  qui ont su créer une mythologie personnelle avec son histoire — celle de la France des années 30 aux années 50, avec la guerre et l’Occupation au milieu —, et sa géographie — les quartiers vides de Paris et de sa banlieue, ou les stations balnéaires —, et avec des personnages récurrents (des figures analogues semblent revenir hanter ses romans), mais aussi avec des situations qui mêlent amours et crimes et qui se répètent en écho.

 

Une mythologie est toujours une création collective. Elle naît grâce à un auteur qui s’empare de matières intérieures et extérieures — Modiano se réfère toujours à son enfance (sa mémoire) et à la jeunesse de ses parents (ses reconstructions), mais sur ses thèmes privés se superpose une écriture proprement romanesque travaillant l’histoire, et à la géographie que je viens d’évoquer. Une telle mythologie fait appel à une matière écrite qui exploite d’innombrables lectures et de multiples témoignages, qui fait références à des personnages réels souvent oubliés, et à des découvertes issus de livres d’histoires marginales et de faits divers. Modiano a une immense érudition en ce domaine : dans les pages judiciaires des journaux il cherche, et trouve, des histoires qui lui rappellent quelque chose — car un écrivain, qui écrit un livre en s’inspirant de quelques articles parus dans la presse, ne peut écrire un bon roman que si cette lecture fait résonner en lui des harmoniques profondes propres à mettre en route son imagination créatrice. Les lecteurs participent à cette mythologie, car à l’occasion de la lecture d’un livre ils se souviennent d’un autre de ses livres, et ils imaginent des correspondances secrètes, comme celles que Modiano a perçues entre un fait divers public et des souvenirs privés. Certains lecteurs (les critiques) enquêtent et découvrent des relations étonnantes. Tous les lecteurs peuvent devenir ses commentateurs — il suffit pour cela que nous en parlions autour de nous.

 

► à suivre

 

44 réflexions au sujet de « A la recherche des quartiers perdus de Patrick Modiano »

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