Brasil Azur fête ses deux ans d’âge !

L’association culturelle Brasil Azur, inaugurée le 19 octobre 2012 à l’Espace Magnan avec le « Duo Luzi Nascimento » de choro, a fêté son premier anniversaire le 20 septembre 2013 au même endroit, avec le groupe « Bebop No Choro » constitué d’une dizaine de musiciens, devant 120 spectateurs enthousiasmés.

Le deuxième anniversaire de BRASIL AZUR, le 18 octobre 2014, se devait d’être de facture différente. Filomena, en accord avec Jean-Marc Jafet, a désiré un spectacle plus intimiste, avec une musique subtile et délicate, différente du choro et de la samba.

Afin de valoriser la Bossa Nova, il fallait un endroit cosy comme Le Jam et des musiciens confirmés, capables d’interpréter les créations de Tom Jobim (1927-1994) en les renouvelant au plan technique. Le choix du « Jobim Project Quartet », composé de Jean-Marc Jafet à la basse, Frédéric D’Oelsnitz au piano, Jean-Luc Danna aux percussions et de Nina Papa au chant a permis de placer cet anniversaire dans la pure ligne musicale de notre association culturelle.

Il fallait en effet démontrer que ce genre musical, très différent, bien que très proche des deux autres, très critiqué à l’origine mais beaucoup plus diffusé internationalement, était la conséquence de la créativité géniale de Tom JOBIM et de la synergie des autres musiciens cariocas de cette époque.

Un accident de l’histoire de la musique aux conséquences énormes, puisque le jazz américain en a été profondément affecté !

Nina Papa nous a fait cadeau de toute sa sensualité, de sa voix veloutée, précise et contenue.

Frédéric D’Oelsnitz et Jean-Marc Jafet : ces deux grands jazzmen reconnus sont capables d’improvisations infinies sur les thèmes de JOBIM.

Jean-Luc Danna, virtuose mais respectueux du genre, s’est défendu (presque…) d’effectuer les disgressions qu’on lui connait habituellement.

Fernando Alves a rejoint le Quartet pour la fin de la première partie, en y ajoutant une belle touche du talent qui lui est propre.

Le saxophoniste Dmitri Shapko est venu ensuite cuivrer quelques morceaux en seconde partie, pour le grand bonheur des spectateurs.

L’enthousiasme un peu retenu du public s’explique par le genre musical particulier de la Bossa Nova, qui n’est pas destiné à provoquer des débordements dansants mais plutôt à faire vagabonder les mélodies dans le cortex cérébral de chacun.