Coup de tête et tête dans le sable

 

C’est la reprise dans les différents championnats européens mais on fait le bilan, calmement, de ce qu’il s’est passé au début de l’été. Car même sans Euro ou Coupe du Monde, la planète football a vibré au rythme de plusieurs événements, au cours desquels le Brésil n’aura malheureusement pas laissé une grande trace… La Copa America pour commencer, traversée par le Brésil tel un fantôme. Le niveau affiché par la Seleção a de quoi inquiéter, à tel point qu’elle a laissé sa place de superpuissance sud-américaine à l’Argentine, qui a perdu sa deuxième finale dans une grande compétition internationale en deux ans, au Chili, vainqueur à domicile ou à la Colombie et au Paraguay, qui l’a éliminé.

 

Comme au Mondial 2014, Neymar n’a pas terminé la compétition et sans lui, le Brésil n’existe quasiment plus. Ses talents (balle au pied et d’acteur également) éclipsent souvent le niveau collectif de son équipe, là où dans le passé le XI brésilien n’était composé que de grands joueurs capables de faire la différence quand il fallait. Mais un coup de boule sur un joueur de la Colombie – un pays qui ne lui réussit décidément pas – a valu 4 matches de suspension à l’ailier du FC Barcelone, qui a maintenant la mission (oui mission, alors qu’avant ce n’était qu’une formalité) de qualifier le Brésil pour le Mondial 2018. C’est demain, c’est (pas si) loin.

 

Problème générationnel ? Structurel ? Les deux, sans aucun doute. Pour ce qui est des nouveaux « espoirs » brésiliens en tout cas, la relève semble plus ou moins assurée avec l’équipe U20 qui a atteint la finale (battue par la Serbie) de la Coupe du Monde de la catégorie cet été. Seulement, le niveau de jeu affiché en Nouvelle-Zélande n’était pas vraiment flamboyant… Mais il est encore trop tôt pour tirer des conclusions sur cette jeune génération. Le football fonctionne par cycle, ces Auriverdes là aideront peut-être le Brésil à retrouver les sommets dans un futur proche.

 
En attendant, les brésiliennes auraient pu profiter que leurs homologues masculins soient au creux de la vague pour renforcer leur popularité auprès d’un peuple qui ne vit que par le foot (un peu cliché, mais un peu vrai quand même…). Seulement, les féminines ont été éliminées au stade des huitièmes de finale – à la surprise générale – lors du Mondial qui se déroulait au Canada au mois de juillet. Défaites par l’Australie, qui a accédé pour la 1ère fois de son histoire aux quarts de finale, les brésiliennes n’avaient quant à elles jamais été absentes du top 8 mondial depuis 1995.

 

Et sur le sable ? Autre compétition d’envergure, la coupe du monde de Beach Soccer, à laquelle le Brésil est toujours donné favori, s’est déroulée au Portugal en juillet également. Mais comme leurs homologues sur le gazon, la Seleção n’a pas dépassé le stade des quarts de finale, barrée par la Russie. Le Portugal sera finalement vainqueur de la compétition. Deixa andar… les équipes nationales brésiliennes (comme le pays tout entier) sont en transition… Aux grands joueurs d’inverser la tendance. En ont-ils la capacité ? L’envie ? La motivation ? A vérifier. Mais si « le football, c’est le Brésil », ils en ont au moins le génie. Il serait grand temps de sortir de la lampe.

 

 

Ah au fait, Kaka retrouve la santé à Orlando City… Et il est en forme.

 

 

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